Der Hund der Baskervilles

Le Chien des Baskerville

   Kapitel 4

   IV

   Sir Henry Baskerville

   SIR HENRY BASKERVILLE

   Wir hatten das Frühstück zeitig beendet. Holmes wartete in seinem Morgenmantel auf das verabredete Treffen. Unsere Klienten trafen pünktlich ein, denn die Uhr hatte gerade geschlagen, als Dr. Mortimer sich zeigte, gefolgt von dem jungen Baronet. Letzterer war ein kleiner, lebhafter, dunkeläugiger Mann um die dreißig, recht kräftig gebaut, mit dichten schwarzen Augenbrauen und einem aufgeweckten, streitlustigen Gesichtsausdruck. Er trug einen rötlichen Tweedanzug und hatte das wettergegerbte Aussehen eines Menschen, der die meiste Zeit an der frischen Luft verbracht hatte, und doch lag etwas in seinem unerschütterlichen Blick und der ruhigen Sicherheit seines Auftretens, das den Gentleman verriet.

   Ce matin-là, nous déjeunâmes de bonne heure. Sherlock Holmes, en robe de chambre, attendait l’arrivée de nos visiteurs. Ils furent exacts au rendez-vous : dix heures sonnaient à peine, quand on introduisit le docteur Mortimer, suivi du jeune baronnet. Il pouvait avoir trente ans. Petit, alerte, les yeux noirs, il était très solidement bâti. Il avait des sourcils très fournis qui donnaient à son visage une expression énergique. Il portait un vêtement complet de couleur rougeâtre. Son teint hâlé attestait de nombreuses années passées au grand air, et cependant le calme de son regard et la tranquille assurance de son maintien dénotaient un homme bien élevé.

   „Dies ist Sir Henry Baskerville,“ sagte Dr. Mortimer.

   « Voici sir Henry Baskerville », dit Mortimer.

   „Nun ja, so ist es“, sagte er, „und das Seltsame ist, Mr. Sherlock Holmes, hätte mein Freund hier nicht vorgeschlagen, Sie heute Morgen aufzusuchen, so wäre ich aus eigenem Antrieb gekommen. Meines Wissens beschäftigen Sie sich gern mit kleinen Rätseln, und mir ist heute Morgen eines untergekommen, das anscheinend mehr Verstand erfordert, als ich besitze.“

   — Lui-même, ajouta le jeune homme. Et ce qu’il y a de plus étrange, monsieur Holmes, c’est que, si mon ami ici présent ne m’avait pas proposé de me présenter à vous, je serais venu de mon propre mouvement. Vous aimez les énigmes…. Eh bien, j’en ai reçu une, ce matin, qui exige, pour la deviner, plus de temps que je ne puis lui consacrer. »

   „Nehmen Sie doch Platz, Sir Henry. Verstehe ich Sie recht, dass Ihnen seit Ihrer Ankunft in London bereits bemerkenswerte Erfahrungen zuteil wurden?“

   Holmes s’inclina. « Veuillez vous asseoir, sir Henry, fit-il. Dois-je comprendre que depuis votre court séjour à Londres, vous avez été l’objet de quelque aventure ?

   „Nichts von Wichtigkeit, Mr. Holmes. Nur ein Scherz, vermutlich. Es handelt sich um diesen Brief – wenn Sie es einen Brief nennen können –, der mich heute Morgen erreichte.“

   — Oh ! rien de bien important, monsieur Holmes. Une plaisanterie, si je ne me trompe… cette lettre — mérite-telle ce nom ? — qui m’a été remise ce matin. »

   Er legte einen Umschlag auf den Tisch und wir beugten uns alle darüber. Er war von gewöhnlicher Qualität und leicht grauer Farbe. Die Adresse, „Sir Henry Baskerville, Northumberland Hotel“, bestand aus groben Druckbuchstaben; der Poststempel lautete „Charing Cross“ und war vom vorigen Abend.

   Et sir Henry posa une enveloppe sur la table. Nous nous approchâmes tous pour la regarder. Le papier était de couleur grisâtre et de qualité commune. Une main malhabile avait écrit l’adresse suivante : « Sir Henry Baskerville, Northumberland hôtel ». La lettre portait le timbre du bureau de Charing Cross et avait été mise à la poste la veille au soir.

   „Wer wusste, dass Sie im Northumberland Hotel absteigen würden?“ fragte Holmes und blickte unseren Besucher scharf an.

   « Qui savait que vous descendiez à Northumberland hôtel ? » demanda Holmes en regardant attentivement notre visiteur.

   „Niemand konnte das wissen. Das haben wir erst entschieden, nachdem ich Dr. Mortimer getroffen hatte.“

   — Personne. Je m’y suis seulement décidé après ma rencontre avec le docteur Mortimer.

   „Aber Dr. Mortimer hatte zweifellos dort bereits ein Zimmer?“

   — Sans doute M. Mortimer y logeait déjà ?

   „Nein, ich übernachtete bei einem Freund“, antwortete der Doktor. „Es gab keinen möglichen Hinweis auf unsere Absicht, in diesem Hotel zu wohnen.“

   — Non ; j’étais descendu chez un ami, répondit le docteur. Il était impossible de prévoir que nous irions dans cet hôtel.

   „Hm! Jemand scheint sehr daran interessiert zu sein, wo Sie sich aufhalten.“ Er entnahm dem Umschlag einen halben Bogen doppelt gefaltetes Briefpapier, öffnete ihn und breitete ihn auf dem Tisch aus. Quer über die Mitte stand ein einziger Satz, gebildet aus ausgeschnittenen gedruckten Wörtern, der lautete: „Wenn sie Wert auf Leben oder Verstand legen, so halten sie sich vom Moor fern.“ Lediglich das Word ‚Moor‘ war mit Tinte geschrieben.

   — Hum ! fit Sherlock. Quelqu’un me paraît très au courant de vos mouvements ». Holmes tira de l’enveloppe la moitié d’une feuille de papier écolier pliée en quatre. Il l’ouvrit et la développa sur la table. Au milieu, des caractères imprimés, réunis ensemble et collés, formaient une seule phrase. Elle était ainsi conçue : « Si vous attachez de la valeur à votre raison ou à votre vie, prenez garde à la lande. » Seul, le mot « lande », était écrit à la main.

   „Nun“, sagte Sir Henry Baskerville, „vielleicht können Sie mir sagen, Mr. Holmes, was zum Donnerwetter das zu bedeuten hat und wer so viel Interesse an meinen Angelegenheiten an den Tag legt!“

   « Peut-être m’apprendrez-vous, monsieur Holmes dit sir Henry Baskerville, ce que signifie tout cela et quel est l’homme qui s’intéresse tant à moi ?

   „Was halten Sie davon, Dr. Mortimer? Sie werden mir zustimmen, dass zumindest an dieser Sache nichts Übernatürliches dran ist.“

   — Qu’en pensez-vous, docteur Mortimer ? Vous conviendrez, en tout cas, qu’il n’y a là rien de surnaturel.

   „Nein, aber es könnte wohl von jemandem stammen, der überzeugt davon ist, dass der ganze Fall übernatürlich war.“

   — J’en conviens, monsieur. Mais cet avis ne peut-il être envoyé par une personne convaincue que nous sommes en présence de faits surnaturels ?

   „Welcher Fall?“ fragte Sir Henry scharf. „Ich habe den Eindruck, jeder von Ihnen weiß bedeutend mehr über meine Angelegenheiten als ich selbst!“

   — Quels faits ? demanda vivement sir Henry. Il me semble, messieurs, que vous connaissez mieux mes affaires que je ne les connais moi-même.

   „Sie sollen an unserem Wissen teilhaben, bevor Sie dieses Zimmer verlassen, Sir Henry, das verspreche ich Ihnen“, sagte Sherlock Holmes. „Doch mit Ihrer Erlaubnis wollen wir uns für den Moment auf dieses sehr interessante Dokument beschränken, das gestern Abend zusammengestellt und abgeschickt worden sein muss. Hast du die Times von gestern, Watson?“

   — Avant de sortir de cette pièce, répliqua Sherlock Holmes, vous en saurez autant que nous, je vous le promets. Pour le moment — et avec votre permission — nous allons nous renfermer dans l’examen de ce fort intéressant document. Il a été probablement confectionné hier soir et mis à la poste aussitôt. Avez-vous le Times d’hier, Watson ?

   „Sie liegt hier in der Ecke.“

   — Il est là, sur le coin de votre table.

   „Darf ich dich darum bemühen? Den inneren Teil, bitte, mit den Leitartikeln.“ Er warf einen fl üchtigen Blick darauf und ließ seine Augen die Spalten auf und ab gleiten. „Vortreffl icher Artikel über den Freihandel. Darf ich Ihnen einen Auszug daraus vorlesen? ‚Wenn manche Menschen Wert auf den Umstand legen, dass der heimische Handel oder die heimische Industrie durch Schutzzölle gefördert werden, so halten wir es doch mit dem Verstand, der uns sagt, dass solche Gesetze langfristig dem Wohlstand des Landes hinderlich sein, sie den Wert unserer Importe verringern und die generelle Qualität des Lebens auf dieser Insel senken werden.‘ Was hältst du davon, Watson?“ rief Holmes fröhlich und rieb seine Hände zufrieden aneinander. „Findest du nicht, dass das ein bewundernswerter Standpunkt ist?“

   — Ayez l’obligeance de me le passer… la page intérieure, s’il vous plaît… celle qui contient les leading articles. » Holmes parcourut rapidement les colonnes du journal de la Cité.

    « Le principal article traite la question de la liberté de commerce, fit-il. Permettez-moi de vous en lire un passage :

    « C’est un leurre de croire que les tarifs protecteurs encouragent votre commerce et votre industrie nationale. Si vous attachez de la valeur à vos importations, prenez garde à une trop longue application de cette législation, qui aura vite abaissé les conditions générales de la vie dans cette île…. La raison vous en démontrera tout le danger. »

    « Quel est votre avis sur ceci, Watson ? » s’écria joyeusement Holmes, en se frottant les mains, avec une satisfaction manifeste.

   Dr. Mortimer betrachtete Holmes mit einem Anfl ug berufl ichen Interesses, während Sir Henry Baskerville mir seine dunklen Augen ratlos zuwandte.

   Le docteur Mortimer considéra Holmes avec un air d’intérêt professionnel, tandis que sir Henry tourna vers moi des regards étonnés.

   „Ich verstehe nicht viel von Schutzzöllen und solchen Sachen“, sagte er, „aber mir scheint, wir sind ein wenig vom Thema abgekommen, was diesen Brief anbelangt.“

   « Je n’entends pas grand’chose aux questions de tarifs et d’économie politique, dit ce dernier. D’ailleurs il me semble que cette lettre nous a un peu détournés de notre sujet.

   „Im Gegenteil, ich denke, wir sind auf einer besonders heißen Spur, Sir Henry. Watson kennt meine Methoden besser als Sie, doch fürchte ich, dass nicht einmal er die Bedeutung dieses Satzes erkannt hat.“

   — Au contraire, sir Henry, je crois que nous y sommes en plein. Watson est plus initié que vous à ma méthode, et cependant je crains qu’il n’ait pas saisi l’importance de cette citation.

   „Nein, ich gestehe, dass ich keinen Zusammenhang erkennen kann.“

   — Non, répliquai-je, je ne vois pas quel rapport…

   „Und doch, mein lieber Watson, ist der Zusammenhang so eng, dass das eine aus dem anderen entstanden ist: ‚Wenn‘, ‚Wert‘, ‚legen‘, ‚Leben‘, ‚Verstand‘, ‚halten‘ – sehen Sie nun, woher diese Wörter kommen?“

   — Il en existe un — et très intime. « Vous », « votre », « votre », « vie », « raison », « attachez de la valeur », « prenez garde à »…. Comprenez-vous maintenant où l’on a pris ces mots ?

   „Donnerwetter, Sie haben Recht! Wenn das nicht schlau ist“, rief Sir Henry aus.

   — Mais oui ! s’écria sir Henry. C’est très adroit.

   „Bliebe überhaupt noch ein Zweifel, so räumte ihn die Tatsache aus, dass ‚Wert auf‘ und ‚so halten‘ in einem Stück herausgeschnitten wurden.“

   — Et s’il me restait un doute, continua Holmes, le seul fait que les mots « prenez garde », et « attachez de la valeur » sont détachés d’un seul coup de ciseaux les dissiperait ».

   „Tatsächlich, so ist es!“

   „Wirklich Mr. Holmes, das übersteigt alles, was ich mir vorgestellt hatte“, sagte Dr. Mortimer, während er meinen Freund erstaunt anstarrte. „Ich könnte verstehen, dass jemand sagt, diese Wörter seien aus einer Zeitung ausgeschnitten; aber dass Sie erkennen, um welche Zeitung es sich handelt und aus welcher Art von Artikel die Ausschnitte sind, ist eine der bemerkenswertesten Leistungen, die ich je gesehen habe. Wie haben Sie das fertig gebracht?“

   — Réellement, monsieur Holmes, ceci dépasse tout ce que j’aurais pu imaginer, dit Mortimer, en examinant mon ami avec stupéfaction. Je comprendrais qu’on eût deviné que ces mots avaient été découpés dans un journal…. Mais indiquer lequel et ajouter qu’ils proviennent d’un leading article, c’est vraiment étonnant ! Comment l’avez-vous découvert ?

   „Ich nehme an, Doktor, Sie können den Schädel eines Negroiden von einem Eskimo unterscheiden?“

   — Je présume, docteur, que vous savez distinguer le crâne des nègres de celui des Esquimaux ?

   „Gewiss doch.“

   — Très certainement.

   „Aber wie?“

   — Pourquoi ?

   „Weil das mein besonderes Hobby ist. Die Unterschiede sind offensichtlich. Der supra-orbitale Kamm, der Gesichtswinkel, die Kurve des Kiefers, der...“

   — C’est mon métier. Les différences sautent aux yeux…. L’os frontal, l’angle facial, la courbe des maxillaires, le….

   „Und dies hier ist mein besonderes Hobby und die Unterschiede sind ebenfalls offensichtlich. In meinen Augen gibt es ebenso große Unterschiede zwischen dem Durchschuss-Bleisatz eines Times-Artikels und dem schlampigen Druckbild eines Boulevardblattes wie zwischen Ihrem Negroiden und dem Eskimo. Das Erkennen von Drucktypen gehört zum elementaren Wissen eines Verbrechensexperten, obwohl ich gestehen muss, dass ich einmal, als ich noch sehr jung war, den Leeds Mercury mit den Western Morning News verwechselt hatte. Aber ein Leitartikel der Times ist etwas absolut Unverwechselbares und diese Wörter konnten nirgendwo sonst herstammen. Und da der Brief gestern abgeschickt worden war, schien es mir äußerst wahrscheinlich, dass die Wörter aus der gestrigen Ausgabe stammen.“

   — Eh bien, le reste est mon métier, à moi ! Les différences me sautent également aux yeux. Je trouve tout autant de dissemblance entre les caractères du Times et ceux d’une méchante feuille de chou qu’entre vos nègres et vos Esquimaux. Pouvoir reconnaître les uns des autres les caractères d’imprimerie, voilà la science la plus élémentaire d’un expert en crime. J’avoue néanmoins qu’au temps de ma jeunesse je confondis le Leeds Mercury avec les Western Morning News. Un premier-Londres du Times est absolument reconnaissable, et ces mots ne pouvaient avoir été pris que là. La lettre étant d’hier, il devenait donc presque certain que je les trouverais dans le numéro paru à cette date.

   „Soweit ich Ihren Ausführungen folgen konnte, Mr. Holmes“, sagte Sir Henry Baskerville, „hat also jemand diese Nachricht mit der Schere...“

   — Ainsi, demanda sir Henry Baskerville, quelqu’un les a découpés avec des ciseaux ?…

   „Nagelschere“, sagte Holmes. „Sie können erkennen, dass es sich um eine kurze Schere handelte, weil für ‚Wert auf‘ zwei Schnitte nötig waren.“

   — Avec des ciseaux à ongles, précisa Holmes. Remarquez que la lame en était très courte, puisque celui qui les maniait s’y est pris à deux fois pour les mots « prenez garde à » et « attachez de la valeur ».

   „So ist es. Jemand schnitt also die Wörter mit einer Nagelschere aus, bestrich sie mit Kleber...““

   — En effet. Ainsi quelqu’un a découpé les mots avec de petits ciseaux à ongles et les a fixés ensuite à l’aide de colle….

   „Mit Papierleim,“ sagte Holmes.

   — Non, de gomme, rectifia Holmes.

   „...mit Papierleim und klebte sie auf. Aber warum hat er das Wort ‚Moor‘ mit der Hand geschrieben?“

   — … À l’aide de gomme, sur le papier, continua sir Henry. Expliquez-moi aussi pourquoi le mot « lande » est écrit à la main ?

   „Weil er es in der Zeitung nicht gefunden hat. Alle anderen Wörter waren einfach und leicht in jeder beliebigen Ausgabe zu fi nden, aber ‚Moor‘ ist weniger gewöhnlich.“

   — Parce que l’article ne le contient pas. Les autres mots sont usuels ; on peut les rencontrer dans tous les journaux plus facilement que « lande » beaucoup moins commun.

   „Aber natürlich, das erklärt es. Konnten Sie dieser Nachricht noch mehr entnehmen, Mr. Holmes?“

   — J’accepte votre explication, monsieur Holmes. Avez-vous lu autre chose dans ce message ?

   „Es gibt ein oder zwei Fingerzeige, obwohl jede Mühe unternommen wurde, alle Hinweise zu entfernen. Die Adresse, wie Sie sehen, wurde in ungelenken Druckbuchstaben verfasst, doch ist die Times eine Zeitung, die gewöhnlich nur von sehr gebildeten Menschen gelesen wird. Deshalb können wir davon ausgehen, dass der Brief von einem gebildeten Menschen verfasst wurde, der den Anschein erwecken wollte, als sei er ungebildet, und die Mühe, seine Handschrift zu verstellen, lässt vermuten, dass die Handschrift Ihnen bekannt ist oder werden könnte. Weiterhin werden Sie feststellen, dass die Wörter nicht akkurat in einer Linie aufgeklebt wurden, sondern dass manche höher sitzen als andere. ‚Leben‘ beispielsweise sitzt weit außerhalb des Platzes, wo es hingehört. Dies mag auf Unachtsamkeit deuten oder aber auf Aufregung und Eile hinweisen. Ich neige eher zu letzter Ansicht, da die Angelegenheit offenbar wichtig war und es nicht wahrscheinlich ist, dass der Verfasser eines solchen Briefes unachtsam vorgeht. War er aber in Eile, so stellt sich die interessante Frage warum, denn jeder Brief, der am frühen Morgen aufgegeben wird, hätte Sir Henry erreicht, bevor er sein Hotel verließ. Befürchtete der Absender eine Störung – und durch wen?“

   — J’y ai puisé une ou deux indications, bien qu’on ait pris toutes sortes de précautions pour donner le change. Observez que l’adresse — d’une écriture mal formée — est mise à la main. Or, le Times est le journal des intelligences cultivées. Nous pouvons en conclure que la lettre a été composée par un homme instruit, qui désirait passer pour quelqu’un qui ne le serait pas. Ensuite les efforts pour déguiser l’écriture suggèrent l’idée que vous connaissez cette écriture ou que vous pourrez la connaître un jour. Vous observerez en outre que les mots ne sont pas collés suivant une ligne droite ; il y en a de placés plus haut que d’autres. « Vie », par exemple, est tout à fait hors de la ligne. Faut-il attribuer ce manque de soin à la négligence du découpeur ou bien à son agitation ou à sa précipitation ? Je penche pour cette dernière interprétation. Ce message était important et vraisemblablement celui qui le composait y apportait toute son attention. Si nous admettons la précipitation, il faut chercher quelle en était la cause, car la même lettre jetée à la boîte le matin de bonne heure au lieu du soir, aurait touché quand même sir Henry avant sa sortie de l’hôtel. Le correspondant de sir Henry craignait-il d’être interrompu ?… Et par qui ?

   „Hier geraten wir mehr und mehr ins Reich der Vermutung“, sagte Dr. Mortimer.

   — Nous entrons à présent dans le domaine des hypothèses, fit le docteur Mortimer.

   „Sagen wir eher in Bereiche, wo wir Möglichkeiten abwägen und das Wahrscheinlichste wählen. Es ist der wissenschaftliche Gebrauch unserer Vorstellungskraft, doch bleibt uns immer eine materielle Grundlage, auf welcher wir unsere Spekulation beginnen. Sie mögen es Vermutung nennen, aber ich bin fast sicher, dass diese Adresse in einem Hotel geschrieben worden ist.“

   — Disons plutôt, répliqua Holmes, dans le domaine des probabilités… et choisissons la plus vraisemblable. Cela s’appelle appliquer l’imagination à la science. N’avons-nous pas toujours à notre disposition quelque fait matériel pour asseoir nos spéculations ? Vous allez m’accuser encore de me livrer à des hypothèses, mais j’ai la certitude que cette lettre a été écrite dans un hôtel.

   „Wie um alles in der Welt können Sie das behaupten?“

   — Qu’est-ce qui vous fait dire cela ? s’écria Mortimer.

   „Bei gründlicher Untersuchung werden Sie feststellen, dass sowohl Feder als auch Tinte dem Verfasser Schwierigkeiten bereitet haben. In einem einzigen Wort hat die Feder zweimal gestreikt, und dreimal insgesamt ist in dieser kurzen Adresse die Tinte ganz ausgegangen, was darauf schließen lässt, dass wenig Tinte in der Flasche war. Nun kommt es selten vor, dass sich eine persönliche Feder oder Tintenfl asche in solchem Zustand befi ndet, und die Kombination von beidem scheint mir nahezu ausgeschlossen. Aber Sie kennen Tinte und Feder in Hotels, wo man selten etwas anderes bekommt. Ja, ich zögere nicht zu behaupten, dass wir nur die Papierkörbe der Hotels um Charing Cross untersuchen müssten, um die Überreste des verstümmelten Times-Leitartikels zu fi nden und so die Person ausfi ndig zu machen, die diese seltsame Nachricht verschickt hat... oh, hallo, was ist das?“

   — Si vous examinez attentivement cette lettre, vous verrez que la plume et l’encre laissaient à désirer. La plume a craché deux fois dans un même mot et elle a couru trois fois à sec dans l’adresse — courte cependant…. La plume était donc mauvaise et l’encrier contenait peu d’encre. Or, la plume et l’encrier d’un particulier sont rarement dans cet état, et il est plus rare encore qu’ils le soient simultanément…. Tandis que vous connaissez les plumes et les encriers d’hôtels ? Aussi je n’hésite pas à dire que nous devons fouiller les corbeilles à papier des hôtels qui avoisinent Charing Cross, jusqu’à ce que nous ayons retrouvé le numéro mutilé du Times. Grâce à lui, nous mettrons la main sur l’expéditeur de ce singulier message…. Tiens ! tiens !

   Er war dabei, den Bogen Briefpapier mit den aufgeklebten Wörtern sorgfältig zu untersuchen, wobei er ihn höchstens drei, vier Zentimeter von seinen Augen entfernt hielt.

   Holmes avait élevé à la hauteur de ses yeux le papier sur lequel on avait collé les mots et il l’examinait avec soin.

   „Nun?“

   « Eh bien ? demandai-je.

   „Nichts,“ sagte er und legte es nieder. „Es ist ein unbeschriebener, halber Bogen Papier ohne jedes Wasserzeichen. Ich denke, wir haben so viel wie nur irgend möglich diesem merkwürdigem Brief entnommen, und jetzt, Sir Henry, sagen Sie mir, ob sich sonst irgend etwas Interessantes ereignet hat, seit Sie nach London gekommen sind.“

   — Rien, dit il, en reposant le feuillet sur la table. Ce papier est tout blanc, sans même de filigrane…. Je crois que nous avons tiré de cette curieuse lettre tous les indices qu’elle pouvait fournir. Maintenant, sir Henry, vous est-il arrivé quelque chose depuis votre descente du train ?

   „Nein, Mr. Holmes, ich glaube nicht.“

   — Non, monsieur Holmes…. Je ne me souviens pas.

   „Haben Sie niemanden bemerkt, der Ihnen folgte oder Sie beobachtete?“

   — N’avez-vous pas remarqué que quelqu’un vous ait observé ou suivi ?

   „Mir scheint, ich bin geradewegs in einen Groschenroman geraten“, sagte unser Besucher, „warum zum Teufel sollte mir irgend jemand folgen oder mich beobachten?“

   — Il me semble marcher à travers les ténèbres d’un sombre feuilleton, répondit notre visiteur. Pourquoi diable m’aurait-on surveillé ou suivi ?

   „Dazu kommen wir später. Haben Sie uns nichts anderes zu berichten, bevor wir uns dieser Angelegenheit zuwenden?“

   — Ça m’en a tout l’air cependant. N’avez-vous pas autre chose à nous communiquer, avant que nous entrions dans l’étude de cette sorte de surveillance qui vous entoure ?

   „Nun, das hängt davon ab, was Sie für würdig erachten berichtet zu werden.“

   — Cela dépend de ce que vous jugez digne de vous être communiqué.

   „Meiner Meinung nach ist alles, das vom routinemäßigen Ablauf des Lebens abweicht, berichtenswert.“

   — Tout ce qui sort de la marche ordinaire de la vie en vaut la peine. »

   Sir Henry lächelte.

   Sir Henry sourit.

   „Noch weiß ich nicht viel über das britische Leben, denn ich habe fast mein ganzes Leben in den USA und Kanada verbracht, aber ich hoffe, dass es nicht zur alltäglichen Routine gehört, einen seiner Stiefel zu verlieren.“

   « Je ne connais presque rien de la vie anglaise, dit-il, puisque j’ai passé la majeure partie de mon existence aux États-Unis ou au Canada. Je ne pense pas toutefois que la perte d’une bottine soit ici un événement qui sorte de la « marche ordinaire de la vie ».

   „Sie haben einen Ihrer Stiefel verloren?“

   — Vous avez perdu une de vos bottines ?

   „Bester Sir Henry,“ rief Dr. Mortimer, „Sie haben Ihn nur verlegt. Sobald Sie ins Hotel zurückkehren, werden Sie ihn wiederfi nden. Wozu sollten wir Mr. Holmes mit solchen Lappalien behelligen?“

   — Seulement égaré, intervint Mortimer… Vous la retrouverez en rentrant à l’hôtel. Quelle nécessité d’ennuyer M. Holmes avec de semblables futilités ?

   „Na, weil er mich nach allem gefragt hat, das von der alltäglichen Routine abweicht.“

   — Il m’a interrogé, je réponds, repartit sir Henry.

   „So ist es,“ sagte Holmes, „wie töricht der Vorfall auch immer erscheinen mag. Sie haben also einen Ihrer Stiefel verloren?“

   — Parfaitement, dit Holmes. Dites-moi tout, quelque négligeables que ces incidents puissent vous paraître. Ainsi, vous avez perdu une bottine ?

   „Oder verlegt, wie auch immer. Gestern Abend habe ich beide vor meine Tür gestellt und heute Morgen war nur noch einer vorhanden. Aus dem Schuhputzer konnte ich kein einziges vernünftiges Wort herausbringen. Das Schlimmste ist, dass ich die Stiefel erst gestern Abend am Strand gekauft und noch nie getragen habe.“

   — Tout au moins égaré. J’ai placé la paire à la porte de ma chambre, la nuit dernière, et, ce matin, il ne m’en restait plus qu’une. Questionné, le garçon n’a pu me donner aucune explication. Le pire, c’est que je les avais achetées la veille, dans le Strand, et que je ne les avais jamais portées.

   „Wenn Sie sie noch nie getragen haben, wozu haben Sie sie dann zum Putzen vor die Tür gestellt?“

   — Si vous ne les avez jamais portées pourquoi les faire nettoyer ?

   „Es waren Lederstiefel, die noch nie mit Politur behandelt wurden.“

   — Le cuir, fauve, n’avait pas encore été poli…. Je désirais qu’il le fût.

   „Wenn ich richtig verstanden habe, sind sie also direkt nach Ihrer gestrigen Ankunft in London ausgegangen und haben ein Paar Stiefel gekauft?“

   — Ainsi hier, dès votre arrivée à Londres, vous êtes sorti immédiatement et vous avez acheté des bottines ?

   „Ich habe einen ausgedehnten Einkaufsbummel gemacht. Dr. Mortimer hat mich herumgeführt. Sehen Sie, wenn ich dort Gutsherr sein soll, muss ich mich entsprechend kleiden, und vielleicht habe ich mich in dieser Hinsicht im Wilden Westen ein wenig vernachlässigt. Unter anderem habe ich diese braunen Stiefel gekauft – sie haben sechs Dollar gekostet – und bevor ich sie jemals an meinen Füßen hatte, wurden sie mir gestohlen.“

   — J’ai acheté différentes choses…. Le docteur Mortimer m’a accompagné. Dame ! Si je dois jouer au grand seigneur, il faut bien que j’en aie les habits…. Dans le Far-West, je ne soignais pas beaucoup ma tenue…. Parmi mes emplettes, figurait cette paire de bottines jaunes…. Je les ai payées six dollars… et on m’en a volé une avant même que j’aie pu m’en servir.

   „Es scheint mir ein überaus nutzloser Diebstahl“, sagte Sherlock Holmes. „Ich gestehe, Dr. Mortimers Ansicht zu teilen, dass sich der vermisste Stiefel bald wieder einfi nden wird.“

   — Je ne vois pas l’utilité de ce vol, dit Holmes. Je partage l’avis du docteur Mortimer… vous les retrouverez bientôt.

   „Und jetzt, meine Herren“, sagte der junge Baronet mit Entschiedenheit, „glaube ich genug von dem Wenigen, das ich weiß, gesprochen zu haben. Es ist an der Zeit, dass Sie ihr Wort halten und mir detailliert berichten, worum es hier überhaupt geht.“

   — Il me semble, messieurs, dit le baronnet, que nous avons assez causé de moi. Le moment est venu de me dire, à votre tour, tout ce que vous savez.

   „Ihr Anliegen ist sehr verständlich“, antwortete Holmes. „Dr. Mortimer, am besten wird es wohl sein, Sie erzählen die Geschichte genau so, wie Sie sie uns erzählt haben.“

   — Ce désir est très légitime, répondit Sherlock Holmes. Docteur Mortimer, recommencez donc pour sir Henry votre récit d’hier matin. »

   Auf diese Weise ermutigt zog unser wissenschaftlicher Freund seine Papiere aus der Tasche und erläuterte den ganzen Fall auf gleiche Weise wie am Morgen zuvor. Sir Henry Baskerville hörte mit äußerster Aufmerksamkeit zu und ließ gelegentlich einen überraschten Ausruf hören.

   Ainsi encouragé, notre ami tira ses papiers de sa poche et narra toute l’histoire que le lecteur connaît déjà. Sir Henry Baskerville l’écouta avec la plus profonde attention. De temps en temps un cri de surprise lui échappait.

   „Nun, mir scheint, ich habe einen Rachefeldzug geerbt“, sagte er, nachdem Dr. Mortimer seine lange Erzählung beendet hatte. „Natürlich hatte ich schon als Junge von dem Hund gehört, es ist eine Familienüberlieferung, doch hatte ich nie daran gedacht, sie ernst zu nehmen. Was den Tod meines Onkels anbelangt – ich habe das Gefühl, in meinem Kopf dreht sich alles und ich kann nicht klar denken. Sie scheinen sich noch nicht darüber schlüssig zu sein, ob es sich um einen Fall für die Polizei oder einen Geistlichen handelt.“

   Lorsque le docteur Mortimer cessa de parler, il s’écria : « J’ai donc recueilli un héritage maudit !… Certes, dès ma plus tendre enfance, j’ai entendu parler de ce chien. C’est l’histoire favorite de la famille, mais je ne pensai jamais à la prendre au sérieux. Quant à la mort de mon oncle…. Il me semble que ma tête bout…. je ne puis lier deux idées…. Je me demande si ce que vous venez de m’apprendre exige une enquête judiciaire ou un exorcisme.

   „Ganz genau.“

   — Précisément.

   „Und jetzt auch noch die Affäre mit dem anonymen Brief. Ich vermute, das passt gut dazu.“

   — Puis, il y a cette lettre adressée à mon hôtel…. Elle tombe à propos.

   „Er lässt vermuten, dass jemand mehr als wir darüber weiß, was im Moor vor sich geht“, sagte Dr. Mortimer.

   — Elle montre que quelqu’un connaît mieux que nous ce qui se passe sur la lande, dit Mortimer.

   „Und obendrein,“ sagte Holmes, „dass Ihnen dieser Jemand wohlgesonnen ist, denn er warnt Sie vor Gefahr.“

   — Et aussi que ce quelqu’un vous veut du bien, puisqu’il vous prévient du danger, ajouta Holmes.

   „Oder man will mir aus irgendwelchen Gründen solche Angst machen, dass ich verschwinde.“

   — Ma présence là-bas contrarie peut-être certains projets….

   „Das ist natürlich ebenfalls möglich. Ich bin Ihnen sehr verbunden, Dr. Mortimer, dass sie mich mit einem Fall vertraut gemacht haben, der so viele verschiedene interessante Alternativen bietet. Aber die handfeste Entscheidung, die wir nun zu treffen haben, ist, ob es ratsam für sie ist, Sir Henry, nach Baskerville Hall zu gehen.“

   — C’est encore possible…. Merci, docteur Mortimer, de m’avoir soumis un problème qui renferme un aussi grand nombre d’intéressantes alternatives. Maintenant, sir Henry Baskerville, il ne nous reste plus qu’un seul point à décider : oui ou non, devez-vous aller au château ?

   „Warum sollte ich nicht gehen?“

   — Pourquoi n’irais-je pas ?

   „Es scheint dort eine Gefahr auf Sie zu lauern.“

   — Il paraît y avoir du danger.

   „Meinen Sie Gefahr von diesem Familiengespenst oder Gefahr von einem menschlichen Wesen?“

   — Un danger provenant du démon familial ou d’êtres humains ?

   „Genau das werden wir herausfi nden müssen.“

   — C’est ce qu’il faut éclaircir.

   „Was immer es sein mag, meine Antwort darauf steht fest: Es gibt keinen Teufel in der Hölle, Mr. Holmes, und es gibt keinen Menschen auf Erden, der mich davon abhalten kann, in das Haus meiner Väter heimzukehren, und das ist mein letztes Wort.“ Er zog seine dunklen Brauen zusammen und errötete leicht, während er sprach. Es war offensichtlich, dass das grimmige Temperament der Baskervilles in diesem letzten Spross noch nicht erloschen war. „Zwischenzeitlich“, sagte er, „hatte ich noch keine Gelegenheit, alles zu durchdenken, das Sie mir erzählt haben. Es ist nicht einfach, alles zu verstehen und gleichzeitig Konsequenzen zu ziehen. Ich sollte eine Wei45 le in Ruhe darüber nachdenken. Mr. Holmes, es ist jetzt halb zwölf und ich gehe direkt ins Hotel zurück. Wie wäre es, wenn Sie und Ihr Freund, Dr. Watson, gegen zwei zum Mittagessen herüberkämen? Ich kann Ihnen dann sicherlich besser verdeutlichen, welchen Eindruck diese Dinge auf mich machen.“

   — Quelle que soit votre décision, mon parti est pris. Il n’existe en enfer aucun diable, monsieur Holmes, ni sur terre aucun homme capables de m’empêcher d’aller dans la demeure de mes ancêtres. Voilà mon dernier mot. » Les sourcils de sir Henry se froncèrent et son visage, pendant qu’il parlait, tourna au rouge pourpre. Il était évident que le dernier rejeton des Baskerville avait hérité le caractère emporté de ses aïeux. Il reprit : « J’ai besoin de méditer plus longuement sur tout ce que vous m’avez appris. Il est malaisé de se décider aussi rapidement. Accordez-moi une heure de recueillement…. Onze heures et demie sonnent, je retourne directement à mon hôtel…. Acceptez, ainsi que M. Watson, une invitation à déjeuner pour deux heures. Je vous répondrai alors plus clairement.

   „Passt dir das, Watson?“

   — Cela vous convient-il, Watson ? me demanda Holmes.

   „Vollkommen.“

   — Parfaitement.

   „Dann dürfen Sie uns erwarten. Soll ich Ihnen eine Droschke rufen lassen?“

   — Dans ce cas, attendez-nous…. Faut-il faire avancer une voiture ?

   „Ich ziehe einen Spaziergang vor, denn diese Affäre hat mich doch etwas nervös gemacht.“

   — Je vous accompagnerai dans votre promenade, fit Mortimer.

   „Ich werde Sie mit Vergnügen begleiten“, sagte Dr. Mortimer.

   — À deux heures,… c’est entendu ? répéta sir Henry.

   „Dann treffen wir uns gegen zwei Uhr wieder. Au revoir und schönen Tag!“

   — Oui, à bientôt », répondîmes-nous, Holmes et moi.

   Wir hörten die Schritte unserer Besucher die Stufen hinabsteigen und das Schlagen der Haustür. Im Handumdrehen hatte sich Holmes vom müßigen Träumer zum Mann der Tat gewandelt.

   Nous entendîmes le pas de nos visiteurs résonner dans l’escalier et la porte de la rue se refermer sur eux. Aussitôt Holmes abandonna son attitude rêveuse et se réveilla homme d’action. « Vite ! votre chapeau, Watson ! » dit-il.

   „Hut und Schuhe, Watson, rasch! Wir haben keine Zeit zu verlieren!“ Er rannte im Morgenrock in sein Zimmer und war nach wenigen Sekunden im Gehrock zurück. Wir eilten gemeinsam die Treppe hinab und auf die Straße. Dr. Mortimer und Baskerville waren noch zu sehen, wie sie in einer Entfernung von etwa 200 Metern in Richtung Oxford Street liefen.

   Il courut en robe de chambre vers son cabinet de toilette, d’où il ressortit quelques secondes après en redingote. Nous descendîmes l’escalier quatre à quatre, et nous nous précipitâmes dans la rue. À deux cents mètres devant nous, nous aperçûmes le docteur Mortimer et sir Henry Baskerville se dirigeant vers Oxford street.

   „Soll ich rennen und sie anhalten?“

   Je demandai à mon ami :

    « Voulez-vous que je coure et que je les arrête ?

   „Nicht um alles in der Welt, liebster Watson! Ich bin mit dir als Begleitung vollauf zufrieden, sofern du meine Gegenwart erträgst. Unsere Freunde sind sehr weise, denn es ist sicher ein herrlicher Morgen für einen Spaziergang.“

   — Gardez-vous-en bien, Watson. Votre compagnie me suffit, si la mienne ne vous déplaît pas…. Ces messieurs avaient raison… il fait très bon marcher ce matin. »

   Er beschleunigte seine Schritte, bis wir den Abstand zu ihnen auf etwa die Hälfte verringert hatten. Dann folgten wir ihnen in die Oxford Street und die Regent Street hinunter, immer auf etwa hundert Meter Abstand achtend. Einmal blieben unsere Freunde stehen und betrachteten die Auslagen eines Schau46 fensters, woraufhin Holmes dasselbe tat. Einen Augenblick später stieß er einen zufriedenen Schrei aus, und als ich der Richtung seiner aufmerksam blickenden Augen folgte, bemerkte ich eine zweirädrige Droschke, in der ein Mann saß; sie hatte auf der anderen Seite der Straße gehalten und fuhr nunmehr langsam weiter.

   Holmes hâta le pas, jusqu’à ce que nous eussions diminué de moitié la distance qui nous séparait de nos nouveaux amis. Alors, laissant entre eux et nous un intervalle d’environ cent mètres, nous parcourûmes Oxford street, puis Regent street. Bientôt Holmes poussa un cri de joie. Je suivis la direction de son regard et je vis un hansom-cab, rangé le long du trottoir, reprendre sa marche en avant. Un voyageur l’occupait….

   „Das ist unser Mann, Watson! Komm mit! Wir werden ihn uns mal genau anschauen, sofern wir nicht mehr tun können.“

   « Voilà notre homme ! s’écria Holmes. Venez vite ! Nous pourrons au moins le dévisager, faute de mieux ! »

   In diesem Augenblick wurde ich auf einen buschigen schwarzen Bart und einen stechenden Blick aufmerksam, der durch das Seitenfenster der Droschke auf uns gerichtet war. Sofort fl og das Türchen auf dem Dach auf, dem Fahrer wurde etwas zugerufen und die Droschke raste eilig die Regent Street hinunter. Holmes blickte sich eifrig nach einer anderen um, doch war keine unbesetzte in Sicht. Dann stürzte er sich in wilder Verfolgung mitten in den Verkehrsstrom, aberder Vorsprung war zu groß und die Droschke bereits außer Sichtweite.

   Comme dans un éclair, je vis une barbe noire broussailleuse et des yeux perçants qui nous regardaient à travers la glace du cab. Aussitôt la trappe par laquelle on communique de l’intérieur avec le cocher s’ouvrit et un ordre fut donné. Le véhicule partit à fond de train vers Trafalgar square. Holmes chercha immédiatement autour de lui une voiture vide et n’en trouva pas. Dans une course folle, il se jeta au milieu des embarras de la rue. Mais le cab avait trop d’avance sur mon ami, qui le perdit de vue peu après.

   „Da haben wir‘s“, sagte Holmes verbittert, als er keuchend und weiß vor Wut aus der Fahrzeugfl ut auftauchte. „Hatte ich je so ein Pech und solch eine Dummheit begangen? Watson, Watson, wenn du ein ehrenhafter Mann bist, wirst du auch hiervon berichten und es gegen meine Erfolge aufrechnen!“

   « Sapristi ! dit Holmes, avec amertume, en se dégageant tout haletant des files de voitures, quelle malchance et aussi quelle imprévoyance de ma part ! Si vous êtes juste, Watson, vous enregistrerez cet échec à mon passif. »

   „Wer war der Mann?“

   J’interrogeai Sherlock : « Quel homme était-ce ?

   „Ich habe keine Ahnung.“

   — Je n’en ai pas la moindre idée.

   „Ein Verfolger?“

   — Un espion ?

   „Nun, nach allem, was wir gehört haben, ist es offenkundig, dass Baskerville verfolgt wurde, seit er in London ankam. Wie sonst konnte es so schnell bekannt werden, dass er das Northumberland Hotel ausgesucht hat? Wenn man ihm am ersten Tag folgte, so bin ich davon ausgegangen, dass man ihm auch am zweiten Tag folgen würde. Vielleicht hast du bemerkt, dass ich zweimal zum Fenster gegangen bin, während Dr. Mortimer seine Erzählung vorgelesen hat.“

   — D’après ce que nous avons entendu, il est certain qu’une ombre a marché dans les pas de Baskerville depuis son arrivée à Londres. Comment aurait-on su rapidement qu’il avait choisi Northumberland hôtel ? Si on l’a espionné le premier jour, j’en conclus qu’on l’espionnera le second. Vous vous souvenez bien que, tout à l’heure, pendant la lecture des papiers du docteur Mortimer, je me suis approché deux fois de la fenêtre ?

   „Ja, ich erinnere mich.“

   — Oui, je me le rappelle.

   „Ich habe Ausschau gehalten, ob sich jemand in der Straße herumtreibt, aber niemanden gesehen. Wir haben es mit einem gerissenen Mann zu tun, Watson. Dieser Fall ist sehr ernst, und auch wenn ich mir noch nicht darüber im Klaren bin, ob es sich um einen wohlwollenden oder übelwollenden Menschen handelt, mit dem wir es hier zu tun haben, spüre ich doch hinter allem Kraft und Entschlossenheit. Als unsere Freunde uns verließen, bin ich ihnen sofort gefolgt in der Hoffnung, den unsichtbaren Begleiter stellen zu können. Er war so schlau, ihnen nicht zu Fuß zu folgen, sondern sich eine Droschke zu nehmen, mal hinter ihnen her zu schlendern, mal vorneweg zu fahren und so ihrer Aufmerksamkeit zu entgehen. Seine Methode hatte den zusätzlichen Vorteil, dass er auch in der Lage war, ihnen zu folgen, sollten sie eine Droschke besteigen, doch sie hatte auch einen offenkundigen Nachteil.“

   — Je regardais si personne ne flânait dans la rue. Je n’avais rien remarqué de suspect. Ah ! nous avons affaire avec un homme habile, Watson ! La chose se complique. Bien qu’il me soit encore impossible de démêler si nous nous trouvons en présence d’une intervention amicale ou hostile, je reconnais qu’il en existe une. Quand nos amis nous ont quittés, je les ai suivis pour découvrir leur invisible surveillant. Cet homme est si rusé qu’au lieu d’aller à pied, il a préféré prendre un cab. Il pouvait ainsi rester en arrière de ceux qu’il observait ou les devancer pour échapper à leur attention. Ce procédé offrait aussi l’avantage de conserver leur contact, si l’envie leur venait de monter en cab ; mais il avait un désavantage évident.

   „Er lieferte sich dem Kutscher aus.“

   — Celui de livrer son auteur à la discrétion du cocher ?

   „Genau.“

   — Évidemment.

   „Wie schade, dass wir nicht die Droschkennummer notiert haben!“

   — Quel malheur que nous n’ayons pas son numéro !

   „Mein lieber Watson, wie ungeschickt ich auch gewesen sein mag, du kannst doch nicht ernsthaft glauben, dass ich so nachlässig war, mir nicht die Nummer zu merken? 2704, das ist unser Mann. Aber im Moment ist das für uns nutzlos.“

   — Mon cher Watson, j’ai été maladroit, j’en conviens…. Toutefois, vous n’imaginez pas sérieusement que j’aie oublié, de l’inscrire là ! » Et Holmes se frappa le front. Il reprit : « J’ai lu sur le cab le numéro 2 704. Mais cela nous importe peu pour le moment.

   „Ich kann nicht erkennen, was du sonst noch hättest tun können.“

   — Qu’auriez-vous pu faire de plus ?

   „Als mir die Droschke aufgefallen war, hätte ich auf dem Punkt kehrt machen und in die andere Richtung laufen müssen. Dann hätte ich in Ruhe eine zweite Droschke mieten und der ersten in respektvollem Abstand folgen sollen oder, noch besser, zum Northumberland Hotel fahren und dort warten sollen. Nachdem unser Unbekannter dann Baskerville ins Hotel gefolgt wäre, hätten wir die Gelegenheit gehabt, sein Spiel mit ihm zu spielen und ihm unsererseits zu folgen. Aus unserem Übereifer hat unser Gegenspieler seinerseits mit außerordent48 licher Geschwindigkeit und Energie seinen Vorteil gezogen, wir haben uns selbst verraten und ihn verloren.“

   — Si j’avais remarqué le cab, j’aurais tourné sur mes talons et pris une autre direction. J’aurais eu alors toute facilité pour en héler un autre, et, à une distance respectueuse, j’aurais trotté dans les pas du premier jusqu’à Northumberland hôtel. Là, j’aurais attendu. Puis, lorsque notre inconnu aurait accompagné sir Henry Baskerville chez lui, nous l’aurions filé à notre tour. Tandis que, par une précipitation intempestive, dont notre adversaire a su profiter avec une décision rare, nous nous sommes trahis et nous avons perdu sa trace. »

   Während dieser Unterhaltung waren wir langsam die Regent Street hinuntergeschlendert und Dr. Mortimer sowie sein Begleiter waren längst verschwunden.

   Tout en causant et en flânant devant les magasins de Régent street, nous avions cessé de voir le docteur Mortimer et son compagnon.

   „Es hat keinen Zweck, ihnen weiter zu folgen“, sagte Holmes, „ihr Schatten ist verschwunden und wird nicht zurückkommen. Lass sehen, welche Karten wir noch in Händen halten, und sie dann mit Entschlossenheit ausspielen. Könntest du das Gesicht des Mannes in der Droschke beschreiben?“

   « Il est inutile que nous les suivions plus loin, dit Holmes. L’ombre s’est évanouie et ne reparaîtra plus. D’autres cartes nous restent encore dans les mains, jouons-les avec résolution. Reconnaîtriez-vous l’homme assis dans le cab ?

   „Mit Sicherheit nur den Bart.“

   — Je ne reconnaîtrais que sa barbe.

   „So geht es mir auch – woraus ich schließe, dass es sich mit aller Wahrscheinlichkeit um einen falschen Bart handelt. Ein so gerissener Mann mit einem so heiklen Auftrag braucht keinen solchen Bart, sofern er sich nicht dahinter verbergen will. Komm hier herein, Watson.“

   — Moi aussi…. Mais je jurerais bien qu’elle est fausse. Un homme, engagé dans une « filature » aussi délicate, ne peut porter une telle barbe que pour dissimuler ses traits…. Entrons ici, Watson. »

   Er betrat ein Büro der Bezirksbotengesellschaft, wo er herzlich vom Büroleiter begrüßt wurde.

   Holmes pénétra dans un de ces bureaux de quartier où des commissionnaires se tiennent à toute heure du jour et de la nuit à la disposition du public. Le directeur le reçut avec force salutations.

   „Ah, Wilson, wie ich sehe, haben Sie den kleinen Fall nicht vergessen, in welchem ich das Glück hatte, Ihnen helfen zu können!“

   « Ah ! Wilson, fit mon ami, je vois avec plaisir que vous n’avez pas oublié le léger service que je vous ai rendu.

   „Nein, Sir, das habe ich tatsächlich nicht. Sie haben meinen Ruf gerettet und vielleicht mein Leben.“

   — Certes non, monsieur. Vous avez sauvé ma réputation et peut-être même ma vie.

   „Lieber Mann, Sie übertreiben. Meiner Erinnerung nach haben Sie unter Ihren Boten einen Jungen namens Cartwright, der sich während der Untersuchung als recht geschickt erwies.“

   — Vous exagérez, mon garçon. Je me souviens que vous aviez, parmi vos boys, un gamin nommé Cartwright, qui fit preuve d’une certaine adresse, au cours de l’enquête.

   „Ja, Sir, er ist noch bei uns.“

   — Oui, monsieur ; il est toujours ici.

   „Könnten Sie ihn holen? Vielen Dank. Und könnten Sie mir freundlicherweise diese Fünf-Pfund-Note wechseln?“

   — Faites-le monter…. Pouvez-vous me procurer la monnaie de ce billet de cinq livres ? »

   Ein Junge von etwa vierzehn Jahren, mit einem offenen und aufgeweckten Gesicht, war der Aufforderung des Büroleiters gefolgt und sah den berühmten Detektiv nun mit großer Ehrfurcht an.

   Un jeune garçon de quatorze ans, à la mine intelligente et futée, répondit au coup de sonnette du directeur. Il vint se placer devant Holmes, qu’il regarda respectueusement.

   „Geben Sie mir bitte das Hotelverzeichnis“, sagte Holmes. „Danke. Nun, Cartwright, hier gibt es die Namen von 23 Hotels, die sich alle in der unmittelbaren Nachbarschaft von Charing Cross befi nden. Siehst du?“

   « Donne-moi l’Annuaire des hôtels, lui dit mon ami. Voici, Cartwright, le nom des vingt-trois hôtels qui sont dans le voisinage immédiat de Charing Cross… Tu les vois bien ?

   „Ja, Sir.“

   — Oui, monsieur.

   „Du wirst sie alle der Reihe nach aufsuchen.“

   — Tu les visiteras tous, les uns après les autres.

   „Ja, Sir.“

   — Oui, monsieur.

   „Jedes Mal gibst du zunächst dem Portier an der Eingangstür einen Schilling. Hier sind 23 Schilling.“

   — Tu commenceras par donner au concierge de chacun d’eux un shilling…. Voici vingt-trois shillings.

   „Ja, Sir.“

   — Oui, monsieur.

   „Dann sagst du, dass du das Abfallpapier von gestern sehen möchtest, und erklärst ihnen, dass ein wichtiges Telegramm versehentlich weggeworfen wurde und dass du nach ihnen suchen musst. Hast du verstanden?“

   — Tu leur demanderas de te remettre les corbeilles à papier d’hier. Tu leur diras qu’on a laissé à une mauvaise adresse un télégramme important que tu tiens à retrouver…. Comprends-tu ?

   „Ja, Sir.“

   — Oui, monsieur.

   „Aber in Wirklichkeit suchst du nach der Innenseite der Times, in welche mit einer Schere Löcher geschnitten wurden. Hier ist eine Exemplar derselben Times. Es handelt sich um diese Seite hier. Du wirst sie leicht wiedererkennen, oder?“

   — Ce qu’il te faudra réellement chercher, ce n’est pas un télégramme, mais une page intérieure du Times dans laquelle on aura pratiqué des coupures à l’aide de ciseaux. Voilà ce numéro du Times et la page en question…. Tu la reconnaîtras facilement, n’est-ce pas ?

   „Ja, Sir.“

   — Oui, monsieur.

   „Der Portier an der Eingangstür wird jedes Mal den Portier der Empfangshalle rufen lassen, welchem du auch einen Schilling gibst. Hier sind weitere 23 Schilling. In schätzungsweise zwanzig von dreiundzwanzig Fällen wirst du hören, dass das Abfallpapier vom Vortrag verbrannt oder fortgeschafft wurde. In den verbleibenden Fällen zeigt man dir einen Haufen Papier und du suchst darin nach dieser Seite der Times. Die Chancen sie zu fi nden sind mehr als gering. Hier sind noch zehn Schilling für Notfälle. Schicke mir bis heute Abend einen telegrafi schen Bericht in die Baker Street. Und jetzt, Watson, bleibt uns nur noch die Identität des Droschkenkutschers Nr. 2704 herauszufi nden, danach wollen wir eine der Kunstgalerien in der Bond Street aufsuchen und uns dort die Zeit vertreiben, bis wir im Hotel erwartet werden.“

   — Dans chaque hôtel, le concierge te renverra au garçon du hall, auquel tu donneras aussi un shilling…. Je te remets encore vingt-trois autres shillings. Probablement, dans vingt hôtels sur vingt-trois, on te répondra que le contenu des corbeilles de la veille a été jeté ou brûlé. Dans les trois derniers hôtels, on te conduira à des tas de papiers parmi lesquels tu devras rechercher cette page du Times. Tu as très peu de chances de la retrouver…. Voici dix shillings de plus pour faire face à l’imprévu. Envoie-moi à Baker street, avant ce soir, le résultat de tes investigations. Maintenant, Watson, procurons-nous par télégramme l’identité du cocher qui conduit le cab 2 704. Puis, en attendant l’heure de nous présenter à Northumberland hôtel, nous entrerons dans une des expositions de peinture de Bond street. »

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