Zwanzigtausend Meilen unter'm Meer

Vingt mille lieues sous les mers

   Fünftes Capitel.

   V

   Auf gut Glück!

   À L'AVENTURE!

   Die Fahrt des Abraham Lincoln wurde eine Zeit lang von keinem Zwischenfall betroffen. Doch konnte man bei einer Gelegenheit, welche die merkwürdige Geschicklichkeit Ned-Land's kund gab, erkennen, welches Vertrauen man auf ihn setzen konnte.

   Le voyage de l'Abraham-Lincoln, pendant quelque temps, ne fut marqué par aucun incident. Cependant une circonstance se présenta, qui mit en relief la merveilleuse habileté de Ned Land, et montra quelle confiance on devait avoir en lui.

   Auf der hohen See bei den Falklands-Inseln begegnete die Fregatte am 30. Juni amerikanischen Wallfischfängern, welche keine Kunde vom Narwal geben konnten. Als aber einer derselben, Kapitän Monroe, erfuhr, daß Ned-Land sich an Bord des Abraham Lincoln befand, so erbat er sich dessen Beistand, um auf einen Wallfisch, der in Sicht war, Jagd zu machen. Der Commandant Farragut, dem es erwünscht war Ned-Land sein Werk verrichten zu sehen, gab ihm die Erlaubniß sich an Bord des Monroe zu begeben. Und unser Canadier war so glücklich, daß er anstatt eines Wallfischs mit einem Doppelwurf deren zwei harpunierte, indem er den einen in's Herz traf, des andern nach einigen Minuten Meister ward!

   Au large des Malouines, le 30 juin, la frégate communiqua avec des baleiniers américains, et nous apprîmes qu'ils n'avaient eu aucune connaissance du narwal. Mais l'un d'eux, le capitaine du Monroe, sachant que Ned Land était embarqué à bord de l'Abraham-Lincoln, demanda son aide pour chasser une baleine qui était en vue. Le commandant Farragut, désireux de voir Ned Land à l'oeuvre, l'autorisa à se rendre à bord du Monroe. Et le hasard servit si bien notre Canadien, qu'au lieu d'une baleine, il en harponna deux d'un coup double, frappant l'une droit au coeur, et s'emparant de l'autre après une poursuite de quelques minutes!

   Unstreitig, wenn das Ungeheuer jemals mit Ned-Land's Harpune zu schaffen bekommt, gehe ich keine Wette zu seinen Gunsten ein.

   Décidément, si le monstre a jamais affaire au harpon de Ned Land, je ne parierai pas pour le monstre.

   Die Fregatte fuhr längs der Süd-Ostküste von Amerika mit erstaunlicher Schnelligkeit. Am 3. Juli waren wir am Eingang der Magellanischen Enge, auf der Höhe des Cap de las Virgines. Aber der Commandant Farragut wollte diese gewundene Straße nicht einschlagen, und beschloß, um das Cap Horn zu fahren.

   La frégate prolongea la côte sud-est de l'Amérique avec une rapidité prodigieuse. Le 3 juillet, nous étions à l'ouvert du détroit de Magellan, à la hauteur du cap des Vierges. Mais le commandant Farragut ne voulut pas prendre ce sinueux passage, et manoeuvra de manière à doubler le cap Horn.

   Und in der That war es auch nicht wahrscheinlich, daß man in dieser Enge auf den Narwal stoßen werde.

   L'équipage lui donna raison à l'unanimité. Et en effet, était-il probable que l'on pût rencontrer le narwal dans ce détroit resserré? Bon nombre de matelots affirmaient que le monstre n'y pouvait passer, «qu'il était trop gros pour cela!»

   Am 6. Juli, um drei Uhr Abends fuhr der Abraham Lincoln, fünfzehn Meilen südlicher, um das Inselchen, den verlorenen Felsen am äußersten Ende des amerikanischen Continents, welchem holländische Matrosen den Namen ihrer Geburtsstadt Horn gegeben hatten. Nun fuhr man in nordwestlicher Richtung, und die Fregatte lief endlich in das Stille Meer ein. –

   Le 6 juillet, vers trois heures du soir, I'Abraham Lincoln, à quinze milles dans le sud, doubla cet îlot solitaire, ce roc perdu à l'extrémité du continent américain, auquel des marins hollandais imposèrent le nom de leur villa natale, le cap Horn. La route fut donnée vers le nord-ouest, et le lendemain, l'hélice de la frégate battit enfin les eaux du Pacifique.

   »Jetzt Achtung! Augen auf!« riefen wiederholt die Matrosen des Abraham Lincoln.

   «Ouvre l'oeil! ouvre l'oeil!» répétaient les matelots de l 'Abraham Lincoln.

   Und sie öffneten sie über die Maßen weit. Augen und Fernröhre, zwar durch die Perspective der zweitausend Dollars etwas geblendet, blieben nicht einen Augenblick unthätig. Tag und Nacht beobachtete man die Wasserfläche, und die Nachtsichtigen hatten mehr Aussicht das Spiel zu gewinnen.

   Et ils l'ouvraient démesurément. Les yeux et les lunettes, un peu éblouis, il est vrai, par la perspective de deux mille dollars, ne restèrent pas un instant au repos. Jour et nuit, on observait la surface de l'Océan, et les nyctalopes, dont la faculté de voir dans l'obscurité accroissait les chances de cinquante pour cent, avaient beau jeu pour gagner la prime.

   Ich, auf den das Geld keine Anziehungskraft übte, war darum nicht minder achtsam an Bord. Ich vergönnte mir zum Essen nur einige Minuten, zum Schlafen nur einige Stunden, verließ, unbekümmert um Regen oder Sonnenschein, keinen Augenblick das Verdeck. Bald auf die Schanzverkleidung des Vordercastells, bald auf das Gebälk des hintern gelehnt, folgte ich mit gierigen Blicken dem schaumigen Kielwasser, soweit das Gesicht reichte. Wie oft theilte ich die Aufregung der Officiere, der Mannschaft, wann ein Wallfisch launisch mit schwärzlichem Rücken aus dem Gewässer hervorragte. Dann füllte sich im Augenblick das Verdeck mit Matrosen und Officieren. Jeder beobachtete mit beklommener Brust und trübem Blick das schwimmende Thier. Ich schaute und schaute, daß ich meine Netzhaut abnützte, blind zu werden drohte, während Conseil, stets phlegmatisch, mir mit ruhigem Tone wiederholt zusprach:

   Moi, que l'appât de l'argent n'attirait guère, je n'étais pourtant pas le moins attentif du bord. Ne donnant que quelques minutes au repas, quelques heures au sommeil, indifférent au soleil ou à la pluie, je ne quittais plus le pont du navire. Tantôt penché sur les bastingages du gaillard d'avant, tantôt appuyé à la lisse de l'arrière, je dévorais d'un oeil avide le cotonneux sillage qui blanchissait la mer jusqu'à perte de vue! Et que de fois j'ai partagé l'émotion de l'état-major, de l'équipage, lorsque quelque capricieuse baleine élevait son dos noirâtre au-dessus des flots. Le pont de la frégate se peuplait en un instant. Les capots vomissaient un torrent de matelots et d'officiers. Chacun, la poitrine haletante, l'oeil trouble, observait la marche du cétacé. Je regardais, je regardais à en user ma rétine, à en devenir aveugle, tandis que Conseil, toujours phlegmatique, me répétait d'un ton calme:

   »Wenn mein Herr die Güte haben wollte, die Augen weniger aufzureißen, so würde er wohl mehr sehen!«

   «Si monsieur voulait avoir la bonté de moins écarquiller ses yeux, monsieur verrait bien davantage!»

   Aber, vergebliche Aufregung! Der Abraham Lincoln änderte seine Richtung, das signalisirte Thier anzugreifen, Wallfisch oder Pottfisch; es verschwand jedoch bald von einem Hagel von Flüchen begleitet!

   Mais, vaine émotion! L'Abraham-Lincoln modifiait sa route, courait sur l'animal signalé, simple baleine ou cachalot vulgaire, qui disparaissait bientôt au milieu d'un concert d'imprécations!

   Doch das Wetter war fortwährend günstig. Die Fahrt wurde unter besseren Bedingungen weiter verfolgt. Es war damals die üble Jahreszeit des Südens, denn der Juli dieser Zone entspricht unserm Januar in Europa; aber das Meer hielt sich ruhig und gestattete in weitem Umfang die Beobachtung.

   Cependant, le temps restait favorable. Le voyage s'accomplissait dans les meilleures conditions. C'était alors la mauvaise saison australe, car le juillet de cette zone correspond à notre janvier d'Europe; mais la mer se maintenait belle, et se laissait facilement observer dans un vaste périmètre.

   Ned-Land zeigte stets hartnäckige Ungläubigkeit; er stellte sich sogar, als beobachte er außer der Zeit, da er auf dem Verdeck sein mußte, gar nicht die Wasserfläche, – wenigstens wenn nicht ein Wallfisch in Sicht war. Und doch hätte seine merkwürdige Sehkraft große Dienste leisten können. Aber der starrköpfige Canadier brachte von zwölf Stunden acht mit Lesen oder Schlafen in seiner Cabine zu. Ich machte ihm oft Vorwürfe über seine Gleichgiltigkeit.

   Ned Land montrait toujours la plus tenace incrédulité; il affectait même de ne point examiner la surface des flots en dehors de son temps de bordée — du moins quand aucune baleine n'était en vue. Et pourtant sa merveilleuse puissance de vision aurait rendu de grands services. Mais, huit heures sur douze, cet entêté Canadien lisait ou dormait dans sa cabine. Cent fois, je lui reprochai son indifférence.

   »Bah! erwiderte er, 's ist nichts dran, Herr Arronax, und wäre es so ein Thier, was haben wir für eine Aussicht, es zu Gesicht zu bekommen? Fahren wir nicht so auf's Gerathewohl? Man hat das unauffindbare Thier, sagt man, auf offener See im Stillen Ocean wieder gesehen, ich glaub's gern; aber es sind seit jener Begegnung schon zwei Monate verflossen, und will man das Temperament Ihres Narwal beachten, so hält er sich nicht gern lange in denselben Gegenden auf! Er ist fähig, mit erstaunlicher Leichtigkeit seine Stelle zu wechseln. Nun thut, wie Sie, Herr Professor, besser als ich wissen, die Natur nichts Verkehrtes, und sie würde ein seiner Natur nach langsames Thier nicht mit der Fähigkeit rascher Bewegung ausstatten, wenn es nicht derselben bedürftig wäre. Folglich, existirt das Thier, so ist es bereits weit weg!«

   «Bah! répondait-il, il n'y a rien, monsieur Aronnax, et y eût-il quelque animal, quelle chance avons-nous de l'apercevoir? Est-ce que nous ne courons pas à l'aventure? On a revu, dit-on, cette bête introuvable dans les hautes mers du Pacifique, je veux bien l'admettre, mais deux mois déjà se sont écoulés depuis cette rencontre, et à s'en rapporter au tempérament de votre narwal, il n'aime point à moisir longtemps dans les mêmes parages! Il est doué d'une prodigieuse facilité de déplacement. Or, vous le savez mieux que moi, monsieur le professeur, la nature ne fait rien à contre sens, et elle ne donnerait pas à un animal lent de sa nature la faculté de se mouvoir rapidement, s'il n'avait pas besoin de s'en servir. Donc, si la bête existe, elle est déjà loin!»

   Hierauf wußte ich nichts zu erwidern. Offenbar tappten wir wie Blinde. Aber wie sollte man sonst verfahren? Darum hatten wir auch sehr beschränkte Aussichten. Doch zweifelte Niemand am Erfolg, und es war kein Matrose an Bord, der nicht gegen den Narwal und sein baldiges Erscheinen eine Wette eingegangen wäre.

   A cela, je ne savais que répondre. Évidemment, nous marchions en aveugles. Mais le moyen de procéder autrement? Aussi, nos chances étaient-elles fort limitées. Cependant, personne ne doutait encore du succès, et pas un matelot du bord n'eût parié contre le narwal et contre sa prochaine apparition.

   Am 20. Juli durchschnitten wir den Wendekreis des Steinbocks unter'm 105° der Länge, und am 27. desselben Monats den Aequator unter'm hundertundzehnten Meridian. Hierauf nahm die Fregatte eine mehr entschieden westliche Richtung an und drang in die mittleren Gewässer des Stillen Oceans ein.

   Le 20 juillet, le tropique du Capricorne fut coupé par 105° de longitude, et le 27 du même mois, nous franchissions l'équateur sur le cent dixième méridien. Ce relèvement fait, la frégate prit une direction plus décidée vers l'ouest, et s'engagea dans les mers centrales du Pacifique.

   Der Commandant Farragut urtheilte richtig, es sei besser, die tieferen Gewässer aufzusuchen, und sich von den Landstrecken oder Inseln fern zu halten, welche das Thier offenbar zu vermeiden gesucht hatte, »ohne Zweifel, weil es dort nicht Wasser genug hatte«, sagte der Gepäckmeister. Die Fregatte fuhr daher in weiter Entfernung von den Pomotu-, Marquesas- und Sandwich-Inseln, durchschnitt unter'm 132° Länge den Wendekreis des Krebses und wendete sich dann nach den Chinesischen Meeren.

   Le commandant Farragut pensait, avec raison, qu'il valait mieux fréquenter les eaux profondes, et s'éloigner des continents ou des îles dont l'animal avait toujours paru éviter l'approche, «sans doute parce qu'il n'y avait pas assez d'eau pour lui!» disait le maître d'équipage. La frégate passa donc au large des Pomotou, des Marquises, des Sandwich, coupa le tropique du Cancer par 132° de longitude, et se dirigea vers les mers de Chine.

   Endlich befanden wir uns auf dem Schauplatz, wo das Ungeheuer zuletzt sich aufgehalten hatte! Da klopften alle Herzen erschrecklich; die ganze Mannschaft gerieth in eine nervöse Aufregung, die sich nicht beschreiben läßt. Man vergaß Essen und Schlafen. Zwanzigmal täglich war eine irrige Schätzung, eine optische Täuschung einiger Matrosen im Stande unerträglichen Schrecken zu veranlassen, und diese zwanzigfach wiederholten Gemüthsbewegungen hielten uns in einem Zustand so arger Spannung, daß eine Reaction nicht ausbleiben konnte.

   Nous étions enfin sur le théâtre des derniers ébats du monstre! Et, pour tout dire, on ne vivait plus à bord. Les coeurs palpitaient effroyablement, et se préparaient pour l'avenir d'incurables anévrismes. L'équipage entier subissait une surexcitation nerveuse, dont je ne saurais donner l'idée. On ne mangeait pas, on ne dormait plus. Vingt fois par jour, une erreur d'appréciation, une illusion d'optique de quelque matelot perché sur les barres, causaient d'intolérables douleurs, et ces émotions, vingt fois répétées, nous maintenaient dans un état d'éréthisme trop violent pour ne pas amener une réaction prochaine.

   Und in der That ließ dieselbe nicht auf sich warten. Drei Monate lang, drei Monate, wo jeder Tag ein Jahrhundert dauerte! Der Abraham Lincoln durchfuhr alle nördlichen Meeresstriche des Stillen Oceans, lief die signalisirten Wallfische an, kreuzte in raschen Wendungen hin und her, hielt plötzlich an, steigerte die Spannung des Dampfes und ließ wieder nach, Schlag auf Schlag mit Gefahr die Maschine aus gleichem Gang zu bringen. So ließ er keinen Punkt von Japan bis zur amerikanischen Küste undurchsucht. Und es ergab sich nichts, nichts als das unermeßliche, öde Meer! Nichts was einem riesenhaften Narwal, einem unterseeischen Inselchen, einer schweifenden Klippe, noch sonst etwas Uebernatürlichem geglichen hätte.

   Et en effet, la réaction ne tarda pas à se produire. Pendant trois mois, trois mois dont chaque jour durait un siècle! l'Abraham-Lincoln sillonna toutes les mers septentrionales du Pacifique, courant aux baleines signalées, faisant de brusques écarts de route, virant subitement d'un bord sur l'autre, s'arrêtant soudain, forçant ou renversant sa vapeur, coup sur coup, au risque de déniveler sa machine, et il ne laissa pas un point inexploré des rivages du Japon à la côte américaine. Et rien! rien que l'immensité des flots déserts! Rien qui ressemblât à un narwal gigantesque, ni à un îlot sous-marin, ni à une épave de naufrage, ni à un écueil fuyant, ni à quoi que ce fût de surnaturel!

   Da trat also ein Rückschlag ein. Die Entmuthigung bahnte zuerst der Ungläubigkeit den Weg. Es entstand an Bord eine Stimmung, die aus drei Zehntel Scham und sieben Zehntel Zorn bestand. Man war doch »recht einfältig, sich für eine Chimäre gewinnen zu lassen.« Die Berge von Gründen, die seit einem Jahre sich aufgethürmt hatten, stürzten auf einmal zusammen, und jeder dachte nur in den Stunden der Mahlzeit oder des Schlafes die so thöricht geopferte Zeit sich wieder beizubringen.

   La réaction se fit donc. Le découragement s'empara d'abord des esprits, et ouvrit une brèche à l'incrédulité. Un nouveau sentiment se produisit à bord, qui se composait de trois dixièmes de honte contre sept dixièmes de fureur. On était «tout bête» de s'être laissé prendre à une chimère, mais encore plus furieux! Les montagnes d'arguments entassés depuis un an s'écroulèrent à la fois, et chacun ne songea plus qu'à se rattraper aux heures de repas ou de sommeil du temps qu'il avait si sottement sacrifié.

   Mit der dem menschlichen Geist so natürlichen Beweglichkeit warf man sich von einem Extrem in's andere. Die wärmsten Verfechter der Unternehmung waren nun am ärgsten zum Schmähen bereit. Die Reaction bewegte sich vom untern Schiffsraum bis zum Salon der Officiere, und sicher, wäre nicht der Commandant Farragut so hartnäckig gewesen, so hätte sich die Fregatte wieder entschieden nach Süden gewendet.

   Avec la mobilité naturelle à l'esprit humain, d'un excès on se jeta dans un autre. Les plus chauds partisans de l'entreprise devinrent fatalement ses plus ardents détracteurs. La réaction monta des fonds du navire, du poste des soutiers jusqu'au carré de l'état-major, et certainement, sans un entêtement très particulier du commandant Farragut, la frégate eût définitivement remis le cap au sud.

   Doch konnte dies erfolglose Suchen nicht lange andauern. Der Abraham Lincoln hatte, nachdem er Alles zur Erreichung seines Zweckes gethan, sich nichts vorzuwerfen. Nie hat die Mannschaft eines Schiffes der amerikanischen Marine mehr Geduld und Eifer gezeigt; der Mißerfolg konnte ihr nicht zugeschrieben werden; es blieb nichts übrig als zurückzukehren.

   Cependant, cette recherche inutile ne pouvait se prolonger plus longtemps. L'Abraham-Lincoln n'avait rien à se reprocher, ayant tout fait pour réussir. Jamais équipage d'un bâtiment de la marine américaine ne montra plus de patience et plus de zèle; son insuccès ne saurait lui être imputé; il ne restait plus qu'à revenir.

   In diesem Sinne machte man dem Commandanten Vorstellungen. Derselbe hielt wacker Stand. Die Matrosen verhehlten nicht ihre Unzufriedenheit, und der Dienst litt dadurch. Ich will nicht sagen, daß an Bord ein Aufruhr entstand, aber der Commandant Farragut fand doch, nachdem er geraume Zeit widerstanden, sich veranlaßt, wie einst Columbus, drei Tage Geduld zu begehren. Wenn im Verlauf von drei Tagen das Ungeheuer sich nicht zeigte, solle der Abraham Lincoln die Heimkehr nach den europäischen Meeren antreten.

   Une représentation dans ce sens fut faite au commandant. Le commandant tint bon. Les matelots ne cachèrent point leur mécontentement, et le service en souffrit. Je ne veux pas dire qu'il y eut révolte à bord, mais après une raisonnable période d'obstination, le commandant Farragut comme autrefois Colomb, demanda trois jours de patience. Si dans le délai de trois jours, le monstre n'avait pas paru, l'homme de barre donnerait trois tours de roue, et l'Abraham-Lincoln ferait route vers les mers européennes.

   Dies Versprechen ward am 2. November gegeben. Es hatte zunächst zur Folge, daß der Muth der Mannschaft sich wieder hob. Der Ocean wurde wieder achtsam beobachtet; die Fernrohre kamen wieder in Thätigkeit. Es war eine letzte Herausforderung an den Riesen-Narwal, der vernünftiger Weise nicht umhin konnte der Forderung zu entsprechen.

   Cette promesse fut faite le 2 novembre. Elle eut tout d'abord pour résultat de ranimer les défaillances de l'équipage. L'Océan fut observé avec une nouvelle attention. Chacun voulait lui jeter ce dernier coup d'oeil dans lequel se résume tout le souvenir. Les lunettes fonctionnèrent avec une activité fiévreuse. C'était un suprême défi porté au narwal géant, et celui-ci ne pouvait raisonnablement se dispenser de répondre à cette sommation «à comparaître!»

   Während der zwei Tage hielt sich der Abraham Lincoln bei schwachem Dampf. Man gab sich alle Mühe, die Aufmerksamkeit des Thieres, falls es sich in dieser Gegend befände, zu wecken, oder seine Gleichgiltigkeit zu spornen. Es wurden ungeheure Stücke Speck am Schleppseil ausgeworfen – zu großer Befriedigung der Haifische. Die Boote fuhren in allen Richtungen um den Abraham Lincoln, während er aufbraßte, und ließen keinen Punkt undurchsucht. Aber der Abend des 4. November kam heran, ohne daß das unterirdische Geheimniß sich enthüllte.

   Deux jours se passèrent. L'Abraham-Lincoln se tenait sous petite vapeur. On employait mille moyens pour éveiller l'attention ou stimuler l'apathie de l'animal, au cas où il se fût rencontré dans ces parages. D'énormes quartiers de lard furent mis à la traîne pour la plus grande satisfaction des requins, je dois le dire. Les embarcations rayonnèrent dans toutes les directions autour de l'Abraham-Lincoln, pendant qu'il mettait en panne, et ne laissèrent pas un point de mer inexploré. Mais le soir du 4 novembre arriva sans que se fût dévoilé ce mystère sous-marin.

   Am folgenden Tag, 5. November, lief der strenge Termin ab. Nach diesem Termin mußte der Commandant Farragut, seinem Versprechen gemäß, die Fahrt nach Südosten richten und entschieden die nördlichen Gegenden des Stillen Meeres verlassen.

   Le lendemain, 5 novembre, à midi, expirait le délai de rigueur. Après le point, le commandant Farragut, fidèle à sa promesse, devait donner la route au sud-est, et abandonner définitivement les régions septentrionales du Pacifique.

   Die Fregatte befand sich damals unter'm 31°15' nördl. Breite, und 136°42' östl. Länge. Die Land schaften Japans waren kaum zweihundert Meilen unter'm Wind entfernt. Die Nacht nahte heran, es schlug schon acht Uhr. Die Mondscheibe, damals im ersten Viertel, war von Gewölk verschleiert. Das Meer unter'm Kiel schlug ruhige Wellen.

   La frégate se trouvait alors par 31°15' de latitude nord et par 136°42' de longitude est. Les terres du Japon nous restaient à moins de deux cents milles sous le vent. La nuit approchait. On venait de piquer huit heures. De gros nuages voilaient le disque de la lune, alors dans son premier quartier. La mer ondulait paisiblement sous l'étrave de la frégate.

   In dem Augenblick befand ich mich vorn beim Steuerbord auf's Geländer gelehnt. Conseil, der in meiner Nähe stand, schaute vor sich hin. Die Mannschaft, auf den Tauen hockend, forschte am Horizont, der allmälig enger und düsterer ward. Die Officiere, mit ihren Nacht-Lorgnetten bewaffnet, beobachteten die zunehmende Dunkelheit.

   En ce moment, j'étais appuyé à l'avant, sur le bastingage de tribord. Conseil, posté près de moi, regardait devant lui. L'équipage, juché dans les haubans, examinait l'horizon qui se rétrécissait et s'obscurcissait peu à peu. Les officiers, armes de leur lorgnette de nuit, fouillaient l'obscurité croissante. Parfois le sombre Océan étincelait sous un rayon que la lune dardait entre la frange de deux nuages. Puis, toute trace lumineuse s'évanouissait dans les ténèbres.

   Bei Conseil konnte ich wahrnehmen, daß dieser brave Bursche sehr wenig dem allgemeinen Einfluß unterworfen war. Wenigstens sah ich's so an! Vielleicht wirkte die Neugier einigermaßen auch auf seine Nerven.

   En observant Conseil, je constatai que ce brave garçon subissait tant soit peu l'influence générale. Du moins, je le crus ainsi. Peut-être, et pour la première fois, ses nerfs vibraient-ils sous l'action d'un sentiment de curiosité.

   »Auf, Conseil, sagte ich, nun ist noch zum letzten Mal Gelegenheit, zweitausend Dollars einzustreichen.

   «Allons, Conseil, lui dis-je, voilà une dernière occasion d'empocher deux mille dollars.

   – Erlaube mir mein Herr zu bemerken, versetzte Conseil, daß ich nie auf diesen Preis mir Rechnung gemacht habe; und die Regierung der Union konnte hunderttausend Dollars versprechen, sie wäre um nichts ärmer geworden.

   — Que monsieur me permette de le lui dire, répondit Conseil, je n'ai jamais compté sur cette prime, et le gouvernement de l'Union pouvait promettre cent mille dollars, il n'en aurait pas été plus pauvre.

   – Du hast Recht, Conseil. Nach Allem ist's eine verrückte Sache, in die wir uns zu leichtsinnig hineingestürzt haben. Wie viel Zeit verloren, wie unnütz diese Aufregungen! Jetzt sind's schon sechs Monate, daß wir daheim in Frankreich sein könnten ...

   — Tu as raison, Conseil. C'est une sotte affaire, après tout, et dans laquelle nous nous sommes lancés trop légèrement. Que de temps perdu, que d'émotions inutiles! Depuis six mois déjà, nous serions rentrés en France...

   – In meines Herrn kleiner Wohnung, erwiderte Conseil, in meines Herrn Museum! Und ich hätte bereits meines Herrn Fossilien classificirt! Und der Babirussa meines Herrn wäre im Jardin des Plantes in seinem Käfig, und zöge alle Neugierigen von Paris herbei!

   — Dans le petit appartement de monsieur, répliqua Conseil, dans le Muséum de monsieur! Et j'aurais déjà classé les fossiles de monsieur! Et le babiroussa de monsieur serait installé dans sa cage du Jardin des Plantes, et il attirerait tous les curieux de la capitale!

   – So ist's, Conseil, und ich denke, unfehlbar spottet man über uns!

   — Comme tu dis, Conseil, et sans compter, j'imagine, que l'on se moquera de nous!

   – Ganz gewiß wird man sich über meinen Herrn lustig machen, erwiderte ruhig Conseil. Und darf ich's heraus sagen? ...

   — Effectivement, répondit tranquillement Conseil, je pense que l'on se moquera de monsieur. Et, faut-il le dire...?

   – Sag's nur heraus, Conseil.

   — Il faut le dire, Conseil.

   – Nun, es widerfährt meinem Herrn nur, was er verdient!

   — Eh bien, monsieur n'aura que ce qu'il mérite!

   – Wirklich!

   — Vraiment!

   – Wenn man die Ehre hat, so ein Gelehrter zu sein, wie mein Herr, giebt man sich nicht preis ...«

   — Quand on a l'honneur d'être un savant comme monsieur, on ne s'expose pas...»

   Conseil hatte noch nicht ausgeredet, da ließ sich mitten im allgemeinen Schweigen eine laute Stimme vernehmen. Ned-Land rief:

   Conseil ne put achever son compliment. Au milieu du silence général, une voix venait de se faire entendre. C'était la voix de Ned Land, et Ned Land s'écriait:

   »Oho! der fragliche Gegenstand unter'm Wind, quer vor uns!«

   «Ohé! la chose en question, sous le vent, par le travers à nous!»

Text from zeno.org
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